Elle est âgée de 36 ans et vit dans le dans le site spontané de regroupement des personnes déplacées de Malicha en territoire de Fizi. Elle a été forcée de quitter son village suite aux affrontements entre l'armée régulière FARDC et les différents groupes armées dans les moyens et haut plateaux du territoire de Fizi, au Sud-Kivu. En son statut de veuve handicapée et mère de 3 enfants dont l’un est handicapés, vivant dans le site de déplacés de Malicha, elle a bénéficié d’une assistance d’urgence en articles non vivre (Non Food Items) après avoir été victime de l’incendie de sa bicoque. Pour témoigner sa satisfaction, ALBERTINE MASOKA a dit ceci : « Depuis l’incendie de ma maison, je passais la nuit à la belle étoile avec mes enfants. Je n’avais aucune source alternative pour retrouver mes objets incendiés. L’assistance de l’ONG ASOFE est aujourd’hui un nouveau gage pour ma vie familiale »

Nous devons avoir la même considération sociale que les autres personnes dans la communauté, a déclaré Mlle DINA PASCAL âgée de 19 ans et vivant avec handicap : « Comme ma famille préférait les enfants non handicapés, on ne s’occupait pas de moi. J’avais un accès très limité à l’information correcte sur les services disponibles de santé sexuelle et reproductive. Avant, je souffrais et ma mère souffrait de violence domestique parce qu’elle a donné naissance à une fille handicapée : moi DINA PASCAL. A l’âge de 15 ans je suis allé à Baraka, chez mon Oncle maternelle, pour échapper aux injustices dans ma famille. C’est à Baraka où j’ai trouvé les Espaces Amis des Handicapés (EAH) qui sont les endroits informels mis en place par l’ONG ASOFE dans les différents quartiers pour aider les filles et les femmes handicapées à avoir plus de résilience face aux injustices sociales dont elles sont victimes dans la communauté. L’Espace Ami des Handicapés ‘’UMOJA’’ est ce qui m’a aidé à devenir la fille confiante que je suis aujourd’hui. A l’Espace Ami des Handicapés UMOJA j’ai gagné en confiance et j’ai appris à faire entendre ma voix en faveur des droits des filles handicapées. Cela m’a fourni un environnement favorable pour me faire des amis et m’ouvrir aux autres filles handicapées, m’apprenant ainsi la force et la valeur d’être une fille comme les autres dans ma famille et la communauté en général. De nombreuses filles handicapées vivent des vies difficiles. J’ai appris que le seul moyen de sourire et de surmonter mes ennuis est de travailler fort pour sensibiliser les gens aux pratiques néfastes et discriminatoires qui rendent les vies de tant de filles handicapées très difficiles.